Dr David ROSA,
Chef du Pôle Médico-technique
du CH de Lunéville
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Dr ROSA, est ce que le service des urgences a repris une activité « normale » ?
Oui. Le service des urgences, initialement divisé en deux sites lors de l’épidémie, a permis de traiter séparément les patients COVID et non COVID. Le service est de nouveau regroupé sur son site habituel.
A l’heure où le nombre de patients COVID diminue, la prise en charge des soins non programmés est en recrudescence depuis le déconnement. En effet, durant le connement, les pathologies traitées au sein du service relevaient essentiellement de la médecine d'urgence à savoir détresses respiratoires, troubles neurologiques graves, douleurs abdominales hyperalgiques, traumatismes graves...
Par ailleurs, les filières hospitalières et de médecine de ville se sont organisées pour éviter les passages inutiles aux urgences. Les soignants médicaux et paramédicaux ont touché du doigt ce que devrait être la médecine d'urgence et ont déployé l'énergie et la motivation nécessaire à la gestion de cette crise. Les médecins urgentistes ont travaillé à 150% pendant 2 mois car les effectifs étaient insu-sants pour assurer la gestion de la crise.
Je remercie sincèrement tous les soignants des urgences pour tous ces efforts déployés.
La situation actuelle est marquée à nouveau par la dérive des consultations non justifiées aux urgences. Je souhaite que les filières mises en place pendant la crise se pérennisent et permettent d'orienter aux urgences uniquement les patients relevant de la médecine d'urgence.